Une vidéosurveillance efficace à Paris

Le 19 février 2 008 à 2 h 45, la vidéo repère un feu de poubelle sur le Bd Foch. Elle donne l’alerte et signale un individu suspect. La patrouille de la police municipale et la BAC de la police nationale interviennent. Le lendemain la police nationale l’interpelle, il s’agit d’un malade mental évadé de l’unité de soins neurologiques de l’hôpital.

Auparavant, le 17 novembre 2007 à 2 h 30 tentative de cambriolage : deux individus tentent de fracturer plusieurs magasins rue Cisson. Sur appel du service de la vidéo, la P.M. les interpelle. Présentés à l’OPJ ils font l’objet d’une procédure judiciaire.

Au coeur de l’été la vidéo va aussi permettre par visionnage d’identifier les deux auteurs d’un enlèvement et d’un viol d’une personne vulnérable. Enfin personne n’aura oublié le vol avec effraction perpétré dans une bijouterie du Bd Clemenceau. Quatre individus à bord d’une BMW, attaquent le rideau de fer vers 3h 45. La vidéo filme en direct et prévient immédiatement la patrouille. Trois minutes plus tard la P.M. et la P.N. interviennent conjointement. Surpris, les malfaiteurs s’enfuient avec un butin minimum. Ils seront interpellés quelques semaines plus tard grâce à une partie des éléments fournis aux services enquêteurs par la vidéo.

Ce ne sont que quelques exemples de l’efficacité avérée par la vidéosurveillance installée depuis 2003 aux points stratégiques du centre-ville.

Des faits qui se détaillent aussi en 1258 interventions d’assistances sur la voie publique et 242 faits délictueux constatés aux cours de l’année écoulée.

« Les personnes étaient au départ plutôt réticentes à l’installation de caméras de surveillance dans la ville, ce n’est plus le cas aujourd’hui », expliquait Mario Sanchez, adjoint à la sécurité à la police et à la prévention, accompagné dans les locaux sécurisés de la police municipale par Gérard Jobey, patron de la P.M.

Police municipale renforcée

Outre le fait de rappeler l’efficacité des écrans, de nouvelles caméras devraient être installées aux abords des groupes scolaires, le nombre de policiers municipaux devrait passer de 25 à 35 agents. Par ailleurs, les chiffres de la délinquance en Dracénie seraient en baisse de 50 % selon nos interlocuteurs. Qui affirment encore que les casses à la voiture bélier ont cessé depuis plusieurs années. Les « cyclopes mécaniques » font donc la preuve de leur efficacité en beaucoup d’occasions. Et ceux qui sont chargés de les gérer, en collaboration avec la justice, d’un certain sang-froid.

via VarMatin

Surveillance humaine : éthique, technologies et juste prix

Guirchaume Abitbol

Mr Guirchaume Abitbol

Alarmes, Protection, Sécurité : Votre société propose aux entreprises de sécurité privée des solutions communicantes pour les agents. En quoi se différencient-elles de l’offre de vos concurrents ?
Guirchaume Abitbol :
« Notre solution GuardTek Active Guard propose sur un seul et même appareil un système de protection du travailleur isolé (PTI), un téléphone et un contrôle de ronde grâce à un lecteur RFID.. Le marché de la sécurité privée en France et, plus particulièrement, de la surveillance humaine, est un marché à deux vitesses. Il y a, d’une part, ceux pour lesquels la guerre des prix est une obsession. Certains facturent les prestations de leurs agents à 11,50 euros de l’heure, contre 40 euros dans les pays scandinaves ! C’est en-dessous du coût salarial… Et, d’autre part, ceux qui ont compris que le prix ne pouvait être l’alpha et l’oméga d’une stratégie commerciale. Ils cherchent donc à proposer des services. C’est dans cette optique que se positionne notre offre : apporter du service aux prestataires et aux utilisateurs finaux. Il faut leur donner à voir de l’info, en remonter ».

APS : Vous évoquiez il y a quelques instants la guerre des prix. Que faut-il faire pour en sortir ?
Guirchaume Abitbol :
« En France, c’est l’anarchie en termes de prix. Chez certains les marges sont proches de zéro. Les pouvoirs publics doivent impérativement travailler sur la professionnalisation de la profession. Les marchés publics doivent donner l’exemple. C’est loin d’être le cas alors qu’aux Etats-Unis les meilleurs marchés sont ceux du public ».

APS : Comment expliquez-vous cette différence ?
Guirchaume Abitbol :
« Le marché, même s’il est très concurrentiel, est très sensible à la notion de retour sur investissement. Il est assez aisé de convaincre les pouvoirs publics d’investir dans la technologie à partir du moment où on a su leur démontrer que cela allait leur rapporter de l’argent. C’est aussi vrai pour les sociétés privées. De plus, le processus de décision est trop long en France. Il faudrait parvenir à des délais proches de ceux que nous rencontrons dans les PME où les décisions se prennent beaucoup plus vite ».

APS : Les professionnels de la sécurité dénoncent souvent l’inertie des pouvoirs publics en matière d’assainissement de la surveillance humaine. Sont-ils les seuls acteurs à sensibiliser ?
Guirchaume Abitbol :
« Non, évidemment. Les clients doivent aussi jouer le jeu, être plus exigeants. Il faut qu’ils veillent à ce que soient appliqués les métiers repères. Ils doivent exiger une réelle prestation de service. Beaucoup se contentent du minimum sous couvert de rentabilité et de réduction des budgets. Avec de tels raisonnements, on voit des agents dormir sur site parce qu’ils sont mal ou peu payés. Ils ont alors deux professions… On peut difficilement être efficace dans ce cas. Les prestataires de services doivent aussi réfléchir aux moyens les plus appropriés pour faciliter la gestion des équipes et des missions. Chez Alpha System nous investissons énormément en R&D pour faire de nos solutions des outils communicants en ligne et simples à prendre en main . Cette simplicité, cette ergonomie est importante car la surveillance humaine est un métier où il y a beaucoup de turn-over. Fournir aux agents une solution trop complexe à utiliser, qu’ils n’ont pas toujours le temps de bien prendre en main, c’est accroître les risques d’erreurs et de mauvaise application des consignes. En outre, comme je le disais tout à l’heure, il faut que le client – prestataire de service ou utilisateur final – puisse avoir une vision permanente sur les prestations assurées sur site et leur qualité. C’est ce que permet notre solution Active Guard grâce à son accessibilité via Internet ».

 par Expert du Risque

Sécurité électronique : un marché fragmenté où le service est primordial

Introduction

Le marché mondial de la sécurité électronique aurait atteint, selon les estimations de cette enquête, 108 milliards d’euros en 2006. Ce qu’il faut souligner c’est que ce marché est encore fragmenté. La part des 6 plus gros groupes mondiaux – Assa Abloy, Tyco International, United Technologies, Honeywell, Ingersoll-Rand et Siemens – représente un peu moins de 20 % des ventes. Les 80 % restant sont réalisés par un grand nombre d’opérateurs plus petits, ayant même, pour certains, une activité locale.
Le marché nord américain et l’Amérique du Sud représenteraient 32 % du total, l’Europe 40 %, l’Asie et le Pacifique 24 % et le reste du monde 4 %. Les principaux clients des fournisseurs de solution restent les secteurs industriels, le tertiaire et les autres activités commerciales (64 % des ventes). Le marchés des particuliers et publics arrivant loin derrière : respectivement 14 % et 22 % des ventes * .

Le marché français : moins de 2 milliards d’euros

Estimé à près de 12,7 milliards d’euros en 2006, le marché européen de la sécurité électronique connaît actuellement une croissance importante qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Avec environ 1,78 milliard d’euros, la France était le 3ème marché en Europe en 2006, en matière de sécurité électronique, derrière la Grande-Bretagne (2,72 milliards d’euros) et l’Allemagne (2,21 milliards d’euros). C’est trois pays à eux seuls représentent 52,83 % des ventes de solutions de sécurité électronique en Europe en 2006, contre 59,08 % en 2005…

Tableau : Le marché de la sécurité électronique en Europe, par pays en 2005 *

* En milliards d’euros.

La sécurité électronique est une priorité importante

L’un des enseignements de ce baromètre est que l64 % des sociétés considèrent que la sécurité électronique revêt une priorité élevée, et 29 % lui accordent une importance moyenne. En ce qui concerne la prise de décision, seulement 13 % des sociétés interrogées jouissent d’une autonomie complète quand au choix de telle ou telle solution. Dans la grande majorité des cas, 57 %, c’est le siège qui décide. Autre cas de figure : dans 26 % des cas, le choix se fait à l’échelon local à partir d’une liste de fournisseurs agrées par le siège social. En Allemagne, les compagnies ont assez peu d’autonomie : 81 % sociétés se voient imposés un chois par leur siège. En France, la situation est un peu différente : 46 % des sondés peuvent choisir un fournisseur dans une liste établie par le siège (contre 40 % pour des décisions venant de la maison mère et 11 % de cas d’autonomie complète).

Quelques enseignements

Pour la majorité des sondés, la fiabilité des solutions et le service après-vente apparaissent comme les critères les plus importants dans le choix du fournisseur de sécurité électronique. 88 % des sociétés interrogées place la fiabilité des solutions en tête de leurs priorités lors du choix de leurs fournisseurs. Les attentes en matière de service après-vente sont également très importantes. D’une manière générale, les Européens semblent plutôt confiants dans la capacité des fournisseurs de solutions de sécurité électronique à gérer des problématiques liées aux nouvelles technologies. Finlande (86 %), Allemagne (85 %), Italie (88 %), Portugal (76 %), Espagne (93 %), Suède (un impressionnant 100 %) n’ont quasiment pas de doute. En revanche, ce n’est pas le cas de deux exceptions qui demeurent plus sceptiques sur ce point : la Belgique (59 %), et la France (49 %), le plus bas taux de confiance d’Europe.

Des secteurs plus préoccupés que d’autres

Dans le secteur bancaire, la sécurité électronique a une très haute importance pour 82 % des décideurs. Deux fois plus que dans le secteur de la distribution et du commerce de détail, où seulement 40 % des décideurs la considèrent comme primordiale (60 % d’entre eux, lui accordent une importance moyenne).

via Expertsdurisque.com